LE LAC DE SONG KUL
Perle du Kirghiztan perchée à 3000 mètres d'Altittude.
MESSAGE VIDEO DE SONG KUL :
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Dernier jour de préparatifs avant l'ascension du col à 3400m
Encore merci à Boris de m'avoir donné son pneu, Djengo en avait bien besoin
Le lendemain, c'est le départ, après 3 jours de repos et de préparatifs, je quitte cette confortable maison d'hôtes.
Kochkor est déjà en effervescence
L'office du tourisme a ouvert ses portes
Un dernier tour au bazar pour acheter des provisions pour les prochains jours
Et c'est parti, on the road again !
Ca monte lentement, mais sûrement
La route est belle, j'en profite avant les pistes en terre battue
Dernier village avant la bifurcation
C'est là que je quitte la route principale pour une piste en direction du Lac de Song Kul
Il fait chaud et la piste n'est pas très bonne !
Un petit passage à 12% !
Dur ! dur !
J'aperçois ma route et un village au loin
Arrivée au village, il est temps de trouver un endroit à l'ombre pour ma pause déjeuner et un bivouac pour la nuit
C'est grâce à ce jeune Kirghize que je trouverai un endroit idéal pour mon bivouac, à 1 km du village
Avec accès privé à la rivière ! cool !
Je vérifie que depuis la route on ne voit pas mon campement
Après un réveil plutôt frais (4,5° à 6h00) nous sommes à 2300m, je déjeune rapidement, remballe mon matériel et je suis prêt pour l'ascension du col de Song Kul
La température monte progressivement, la route aussi !
Le décor est magnifique
J'atteins rapidement les 2500 mètres
Pour l'instant, la route monte progressivement au travers d'une vallée
Voilà l'entame du col, c'est à cet endroit que les difficultés commencent
Et c'est parti !
Toujours dans du 12%, parfois 10% et seulement quelques passages de répi à 8% !
Evidemment, avec de tels pourcentages on atteins vite de l'altitude, 2800 mètres !
Dans l'ascension, je rejoins un couple de jeunes français, originaire de Toulouse, Marie et Benoit, rencontré la veille à l'endroit de mon bivouac
Cà y est, la barre des 3000 mètres est franchie, mon précédemment record d'altitude était 2840 mètres dans le col de la Bonnette dans les Alpes de Haute Provence.
Je ne suis pas tout seul à souffrir !
Plus jeunes et surtout beaucoup moins chargés, Marie et Benoit franchiront le col 45 minutes avant moi, nous nous rejoindrons plus tard au camp de yourtes.
J'aperçois enfin le col, c'est bientôt fini !
Parfois, dans des rampes à 12% impossible de se relancer, je dois pousser les 50km de Djengo ! Dur dur !
En montagne la vision des distances est trompeuse, on voit le sommet tout proche, mais il reste encore plus d'un kilomètre avant de l'atteindre.
3300 mètres ! l'arrivée est toute proche !
Un dernier virage
La dernière rampe
Cela faisait longtemps que Djengo est moi n'avions plus vu de neige, (en Turquie)
Un dernier petit effort
Un dernier regard en arrière
Ca y est, c'est fait, le col est franchi à 3343 mètres !
Au terme de 9 h 00 d'effort, et une ascension de 1200 mètres de dénivelé positif avec des rampes à 10 et 12%, je franchi enfin ce col.
De tous les cols que j'ai pu affronter, la Croix de Fer, le Galibier, l'Isoard, le Tourmalet, celui-ci restera le plus difficile, en attendant l'himalaya !
Au loin j'aperçois le lac de Song Kul et les premiers troupeaux en estives
Belle race rustique, équipée pour le froid !
Enfin de la descente !
Au fond le lac, le ciel est couvert, j'espère que demain j'aurai plus de soleil pour mes photos.
Les premières yourtes des familles de nomades Kirghizes
Il faudra parcourir une dizaine de kilomètres avant d'atteindre le village de yourtes destinées aux touristes
J'ai rejoins Marie et Benoit qui se sont chargé des négociations, chacun sa yourte, dîner et petit déjeuner compris pour 1050 som soit 12,92 € !
Après une toilette salvatrice dans l'eau du lac, j'atteins l'heure du dîner en me reposant un peu (en fait, épuisé, je me suis endormi, on me réveillera pour passer à table)
Après le traditionnel dîner, petit moment de sérénité en voyant le soleil disparaître derrière les yourtes
Fatigués mais comblés par le spectacle, nous ne regrettons pas les efforts de la journée !
Tout çà pour çà, mais que c'est beau !
La nuit a été fraîche, mais bien couvert dans la yourte, j'ai pu dormir comme un bébé. Il est 7h00 les lueurs matinales sont splendides, le silence méditatif, le pied quoi !
Certes très sommaires, mais très pratiques, les toilettes Kirghizes
Juste avant mon départ, petite photo souvenir avec une famille Suisse venue faire un trek à cheval, et mes compagnons de galère, Marie et Benoit que je quitte non sans avoir échangé nos coordonnées respectives...
Bonne route à vous !
En France, l'édelweiss est une plante protégée, ici il y en a des champs entiers, les troupeaux les mangent.
De part et d'autre de la piste, des troupeaux de chevaux en liberté
Les familles de nomades installées pour l'été
Petit passage à gai rafraîchissant, très rafraîchissant !
De l'autre coté du gai, des enfants curieux inspectent mon équipement
Je contourne le lac par la route sud, sur une piste pas toujours en état
Pas de panique, ce n'est qu'un taurau en liberté !
Cela s'appelle une piste en tôle ondulée !
Très désagréable pour les cyclistes, et très cassant pour les vélos
Les espaces sont immences, je ne vois pas le bout du chemin
Je parviens enfin sur l'autre rive du lac
D'autres villages de nomades sont installés, tout autour du lac
La piste s'élève tout doucement en direction du col au sud du lac.
Des cavaliers en baladent
Une dernière vue lointaine du lac avant d'être absorbé par l'ascension du col de sortie de cet endroit magique
Après une ascension de 2 heures, le passage du col avant la descente sur At-Kul petit village dans la vallée à 1600 mètres d'altitude où je souhaite bivouaquer.
Alors que l'orage gronde, j'entame la descente
Les callaisses me feront chuter, heureusement sans gravité
La descente à durée 40 km, interminable et très pénible à cause de l'état de la piste
Je rejoins enfin la vallée après un dénivelé négatif de 1600m
Mon arrivée est gratifiée d'un magnifique arc-en-ciel! sympa
Je stoppe un instant dans cette épicerie pour acheter de l'eau, et très rapidement le gérant me propose de camper dans son champ.
C'est à côté de cette yourte que je planterai ma tente
Après deux jours de pistes plus ou moins infernales je retrouve le confort du bitume.
C'est une étape de 95km dans une vallée désertique qui m'attends, en direction de Jdélalabad au sud-ouest du Kirghistan
20 km après mon départ, le bitume disparaît
J'ai l'impression d'être seul au monde !
Pas une ferme, pas un animal à l'horizon, je suis vraiment seul dans cette vallée désertique, limite inhospitalière
Là, je commence à me demander pourquoi suis-je ici ?
Arrivé à proximité d'un fleuve, je constate que celui-ci à emporté une bonne partie du pont, je comprends mieux pourquoi aucun véhicule n'a emprunté cette piste, à l'exception d'un 4x4.
C'est bagages après bagages et vélo nu que je franchirai cet obstacle, obstiné le mec !
La piste est devenue, au fils des km, limite impraticable, là je me pose sérieusement des questions !
Cependant, je persiste, les paysages sont grandioses et le tracé de mon GPS confirme que je suis sur la bonne piste.
Au loin, je ne vois plus le tracé de mon chemin, je crains le pire
Et bien j'avais raison de craindre, le pire est devant moi, le fleuve à emporté la piste, impossible d'aller plus loin, je suis contraint de faire demi-tour, après une échappée de 40km de piste inconfortable, douloureuse pour Djengo et moi.
C'est tout de même mon jour de chance, l'unique véhicule m'ayant dépassé dans la matinée est encore là, ils s'agit de deux pécheurs venus de Bishkek. Je leur demande de l'aide et spontanément ils me proposent de chargé mon vélo et mon matériel. Ils rentrent sur Bichkek en passant par Kochkor où ils pourront me déposer (à 212 km de là).
Entassé dans le 4x4, Djengo à l'air à son aise, moi aussi !
Dômmage, cette vallée était certes désertique, mais tout de même splendide. De retour à Korchkor, je referai mon roadbook pour trouver un autre itinéraire pour revenir à Bichkek
C'est par la fenêtre du véhicule que je profite des paysages durant 3 heures de route.
Très heureux d'être arrivé sain et sauf à destination, (les kirghizes conduisent comme des dingues), je remercie très chaleureusement mes sauveurs, qui déclineront mon invitation à boire un verre, ils doivent rentrés sur Bichkek.
De nouveau à Kochkor, je trouve très rapidement une "guesthouse" sympathique et accueillante. J'y resterai 2 ou 3 jours, le temps de récupérai un peu de mes efforts et de préparer le chemin du retour sur la capitale Bichkek.
A bientôt, pour de nouvelles aventures.....
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