MACEDOINE








LA MACEDOINE



JEUDI 15 DECEMBRE 2016


Je resterai au poste frontière près de 30 minutes dans le froid de la nuit tombante, 1°, avant d'amorcer une longue descente. J'ai rarement eu aussi froid dans une descente, j'ai les doigts complètement gelés, à présent je me trouve sur du plat et j'ai encore une quinzaine de kilomètres à parcourir avant une douche bien chaude.
Cette journée très éprouvante se termine enfin, après 96km au total, partie à 7h j'arrive à 19h à l'hôtel, complètement usé, fatigué !
Je décide de décaler ma réservation de demain à BILOTA, et de m'accorder une journée de récupération avant la prochaine étape de montagne.




VENDREDI 16 DECEMBRE 2016

JOURNEE DE REPOS A OHRID

Ce matin pas de réveil, je me suis bien reposé, levé à 8h30 la journée s'annonce plutôt paisible


La petite station balnéaire, au bord d'un grand lac, est prise dans les températures glaciales de l'hiver, pas plus de 2°


Malgré ce froid, la population s'active, un grand marché hebdomadaire très fourni en "made in china"


Mixité et respect des religions, on entends les cloches de l'église et plus tard l'appel à la prière de la mosquée, curieux mélange, mais ici il n'y a pas de problème, tout le monde cohabite et se respecte.




En été, c'est un endroit qui doit être très fréquenté par les touristes locaux


Tout au fond, on aperçois les remparts d'un château surplombant la citée, trop loin, trop froid et trop fatigué, je n'ai pas eu envie de visiter.


Très belle vue du lac



Ici aussi, les rues sont parées aux couleurs de Noël


Toujours en compagnie de mon ami Byoung, qui m'a rejoins hier soir à Ohrid et envoyé un message, nous sommes allé goûter le plat national :
"le goulash" accompagné d'un petit vin de Macédoine.

Demain, une étape de montagne de 73km m'attends, Byoung me rejoindra sans doute dans la matinée pour me dépasser et m'attendre à BITOLA, notre dernière étape Macédonienne,
mais aussi notre dernière étape ensemble puisqu'il part ensuite vers la Bulgarie et moi vers la Grèce.





SAMEDI 17 DECEMBRE 2016


OHRID - BITOLA


Je crois que cette photo se passe de commentaire ! Le record est battu !


Il y a des jours où je me demande : "mais qu'est-ce que je fous là !"
Dernière étape de montagne. Au menu du jour : deux cols bien glacés, accompagné de leur garniture de véhicules plus ou moins respectueux des cyclistes et pour finir, une bonne petite frayeur d'une rencontre non désirée !


Après une cure d'amaigrissement de 10 kg, voilà le nouveau look de DJENGO, il lui restera encore 3 kg à perdre à Athènes et il sera parfait pour la suite de l'aventure.


Il m'a fallu attendre un peu plus de deux heures pour savourer ce moment, dans cette aventure le moindre petit plaisir prends une dimension que l'on aurait pas imaginé avant de partir.


Ça c'était juste avant la rencontre !


C'est en contrebas de ce virage, en plein nature plutôt épaisse, que j'ai aperçu de loin, environ 200 mètres, une grosse forme à poils roux. Quelques dizaine de mètres et je stoppe immédiatement. Au mieux c'est un énorme chien errant, au pire c'est un vieux loup solitaire.
J'ai eu la confirmation plus tard, il y en a effectivement dans la région.


Depuis mon expérience avec cette meute de chiens errants, je deviens un peu parano !
Toujours est-il que cette fois, je sors le couteau de bivouac et la lampe tazer à 1 million de volts, je suis prêt pour un éventuel affrontement. Heureusement, bénéficiant du sens du vent; la bête ne me sent pas, ne me voie pas et disparaît dans l'épaisse forêt. Je ne saurai jamais avec certitude ce que c'était, et je m'en réjouis.


La route continue de monter, le trafic me rassure ! C'est bien la première fois que je vois arriver les camions avec satisfaction, je me dis qu'ils ont pour effet salutaire d'effrayer les animaux sauvages pouvant s'aventurer sur la route.


Ni Djengo, ni moi comprenons le Macédonnien, mais là on sait tout de suite qu'on en a fini avec le premier col, au terme de 4 heures d'efforts.


La descente est glaciale, pas plus de 2,5°. Arrivé rapidement au premier village, je prends le temps d'avaler un thé bouillant, devant les mines stupéfaites des autochtones.


Et c'est reparti pour un deuxième col de la journée. Mais je trouve bizarre qu'aucun véhicule ne monte cette magnifique 3 voies qui semble en travaux ! et que les véhicules descendants circulent sur la voie de gauche fraîchement bitumée ?
C'est à mi- pente que je comprends la méprise : je suis en contre sens de la future autoroute ! Pas question de faire demi-tour ! je continue...


Juste avant le passage du col, des vestiges des dernières chutes de neige.


La descente n'est pas rapide, il faut relancer constamment, c'est épuisant. C'est là que mon ami Byoung, parti un heure et demi après moi me rejoint.


Dernière photo avant l'arrivée à BITOLA


Nous arrivons peu avant 14 h 00, frigorifiés, nous nous jetons dans le premier snack venu pour se restaurer et se réchauffer. Pour info au menu : saucisse frites, poivron farci et coca, l'ensemble pour 226 denars = 3,67 € !

Ce soir, Byoung et moi allons boire un dernier verre ensemble, demain, lui part de son côté en Bulgarie et moi je passe la frontière Grèque dans la matinée. On se sera suivi, puis perdu, puis retrouvé depuis IMPERIA en Italie. Nous aurons ainsi traversé 7 pays (Italie, Slovénie, Croatie, Bosnie, Monténégro, Albanie et Macédoine)

Demain, une longue étape m'attends. En effet, alors que je m'étais promis de raccourcir la distance de mes étapes, je n'ai pas trouvé d'hébergement à moins de 97 km de Bilota, ni sur Aibnb, ni sur Hotel.com

Il m'aura fallu 35 jours pour atteindre la Grèce. Ce soir je ne suis plus qu'à 554 km d'Athènes.

DIMANCHE 18 DECEMBRE 2016

BITOLA


Ce matin le départ est à 6 h 00, je sais que j'ai une longue journée, en théorie 97km, en arrivant à destination à KOZANI j'en aurai parcouru 112 !


Très longue journée, mais surtout très très dure journée, le thermomètre de mon compteur vélo est même descendu encore jusqu'à -9,7° ! une horreur. L'eau de mes bidons à commençait  à christaliser et la batterie de mon compteur à finie par s'arrêter.
Je n'aurai jamais pensé un jour faire du vélo à cette température. Curieusement, je n'ai pas eu froid, tant que je moulinais, seuls les pieds et les mains étaient glacés.


Toute la plaine est figée dans la gelée, au fond on aperçoit les cimes enneigées des montagnes environnantes, je suis toujours en Macédoine.


Dernière photo de la Macédoine juste avant le poste frontière. Et toujours aussi froid !


Pas grand monde au poste frontière, c'est dimanche, il est 8h30, et il fait si froid que les douaniers, des deux cotés de la frontière, ne sont pas sortis de leur bureau respectifs et ont mis 10 secondes pour examiner ma carte d'identité, je n'ai jamais passer une frontière aussi rapidement.


















































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