IRAN







L'IRAN



Le lendemain matin, après deux kilomètres: le poste frontière

Ça y est, c'est fait, après une heure passé avec les douaniers, me voici en Iran. Photos interdites au poste frontière.

 Non je ne suis pas encore en Asie du sud-est, mais ce sont bien des rizières !






En fin de journée, après une étape de 100 km, je décide de demander au propriétaire d'un restaurant l'autorisation de bivouaquer dans son jardin.

Merci, monsieur le propriétaire, avec qui je serai invité à partager un thé...



 Le fils du propriétaire ne me lâchera plus de la soirée



 Bon repas, pour environ 8€ ! mais pas de bière...

Je pensai me coucher de bonne heure, c'était sans compter la curiosité de la famille très nombreuse de mes hôtes, je serai harcelé de questions jusqu'à tard dans la soirée.


 Une petite partie de la smala....

 Toujours ces rizières qui me font penser à ma future destination

Alors que je cherchais un endroit pour faire une petite pause, je rencontre un deuxième cyclotouriste Iranien

 Je trouve enfin un des rares accès à la plage

 Il fait chaud et une envie de me baigner me gagne

Seul au monde, je profite d'une eau curieusement douce, la mer Caspienne est très peu salée.


Vous aurez sans doute remarqué, outre ce corps d'athlète, (enfin d'ancien athlète), le remarquable et très saillant bronzage style "tour de france" bien connu des cyclistes du Var et du sud de la France.



Arrivé à Rash, je suis plongé dans la turbulence des embouteillages, et des coups de klaxon...


Dans le centre du quartier populaire je trouverai une guesthouse bon marché, les hôtels sont hors de prix


Sachez le en Iran vous ne pouvez pas utiliser votre carte bancaire ! Ce message je l'avais lu sur le net avant mon départ, mais je n'avais pas imaginé que cette impossibilité incluait les distributeurs de billets et le comptoir de toutes les banques. Si vous venez en Iran retirer les espèces nécessaires pour la totalité de votre séjour (en € ou $ que vous changerez en Rial dans un des nombreux bureau de change). 
C'est dans un de ces bureaux de change que je changerai quelques euros qu'il me restait depuis la Grèce, et en faisant mes comptes je constate que je ne dispose que de 47€ pour tenir 6 jours et atteindre Téhéran où je demanderai à l'ambassade de France de m'aider à me sortir de cette impasse.











 Et toujours autant de camions bruyants et fumant le gasoil



 Le patriotisme Iranien, le drapeau national version "forestier"






 Il fait chaud et sec, je n'arrête pas de boire, 5 à 6 litres par étape



 Arrivé en Manji, je demande ma route aux habitants et là un jeune homme se propose de m'aider

C'est un jeune militaire de 22 ans de la marine Iranienne, il demandera à son frère aîné la permission de m'inviter dans la maison familiale, où j'installerai mon bivouac


Nous passerons la soirée ensemble et après m'avoir offert l'hospitalité, il m'offrira un repas au restaurant, puis un de ces amis nous rejoindra, nous ferons un tour en ville, celui-ci m'offrira, une glace et une bière sans alcool, puis avant de se séparer il me fera cadeau d'un bloc note tout neuf et d'un porte-carte ! Quel peuple accueillant et généreux !

Le lendemain matin, juste avant de partir, mon jeune hôte me tends un sac dans lequel sa mère m'a préparé un repas pour la journée, des fruits, une bouteille d'eau et un petit cadeau pour mon épouse ! je suis très mal à l'aise devant autant de générosité et ne sais comment les remercier !










 La route est de plus en plus dure, la température monte,


 41,6° et il n'est pas 11h00

 J'aurai quelques minutes de fraîcheur dans ce tunnel, mais au prix d'une angoisse avec le trafic des camions !


 Et ça chauffe !

Et ça chauffe encore !

 Eux aussi ont eu très chaud !

 Sains et saufs, ils prennent l'évènement avec philosophie



Bon là, il va falloir trouver un endroit à l'ombre pour une pause déjeuner



Je me contenterai de cette cabane en ruine, je n'est pas trop le choix, j'attendrai 16 h 00 que la température baisse




Je reprends la route, toujours dans le trafic des camions



 Et ça monte, et ça monte...




En plein ascension, un policier me fait signe de m'arrêter pour un contrôle


 En fait, Starky et Hutch voulaient simplement faire un selfy avec moi !



 Je viens enfin à bout de cette ascension de 64 km



Arrivé dans un village, je demande à un groupe de travailleurs si je peux trouver un endroit pour installer ma tente, ils m'inviteront sur leur lieu de travail, un immense hangar équipé d'une chambre à l'étage, servant également de salle de prière.


 Selfy obligatoire, ils adorent ça !

 Voici le hangar

 Voici l'équipe d'hôtes


 Ce soir, ce sera en mode "j'irai dormir chez vous"


Le lendemain matin, à 7 h 00, c'est le propriétaire qui viendra me saluer avant mon départ

Dernière étape avant Téhéran, c'est au cours de ma pause déjeuner, vers 16h00 qu'un jeune couple s'arrête pour m'interroger sur mon voyage et me demande si j'ai besoin d'aide, je leur dis que je cherche un endroit pour mon bivouac, aussitôt l'homme passe un coup de fils et me demande de le suivre dans sa famille, c'est celui qui fait un single du pouce, sympa les Iraniens !


 C'est toute la famille qui se met en quatre pour m'apporter de l'aide, même les plus jeunes !

 Je me retrouve seul dans un immense verger


 C'est une famille d'éleveurs, de moutons, vaches, et même de chiens



En fin d'après midi, ce sont les parents et leur fille qui nous rejoignent pour une cueillette de mûres que je ne connaissais pas, très bonnes et très sucrées.





 Je serai bien évidemment invité à partager le thé

 Et un peu plus tard, je partagerai même le repas familial

A 7h00 du matin, alors que je m'apprêtai à prendre la route, la jeune fille de la famille (de 15ans) était déjà levée pour me saluer. Je lui souhaite, avant de quitter les lieux, de réussir son projet de devenir professeur d'anglais, c'est bien parti car elle parle parfaitement bien, même trop bien pour moi !

 Après 70 km de route, le trafic se densifie, la banlieue de Téhéran approche.



 La porte monumentale de Téhéran


Après 6 jours de route pendant lesquels j'aurai bivouaquer afin d'éviter d'utiliser le peu de cash disponible, et après avoir été reçu chez les habitants, j'arrive enfin à Téhéran avec en poche 30€. 
Dès mon arrivée j'ai cherché un hôtel qui accepterai de me donner une chambre (sans payer) et attendre que je demande de l'aide à l'ambassade de France. C'est finalement le manager du 6ème hôtel qui acceptera de me faire confiance, tout en me faisant une réduction sur le prix de la chambre (70$ au lieu de 110 $). L'ambassade est fermée, nous sommes samedi, mais la chance est avec moi car dimanche, en raison des élections législatives l'ambassade sera exceptionnellement ouverte.
Il est 9 h 00 lorsque la porte de l'ambassade s'ouvre, je suis reçu par un gendarme (Jean-Guy Ruiz) assurant la sécurité de l'accès, très rapidement nous entamons une conversation amicale (entre gendarmes!) et c'est même lui qui me dépannera de 390€ contre un chèque bancaire. Comme je sais qu'il lira ce blog, je tiens à le remercier encore une fois, grâce à lui je sors de cette impasse. 
Dès mon retour à l'hôtel je réserve un vol sur internet départ prévu le lendemain matin lundi à 4h35 ! ouf !

Ceci explique que je n'ai pas de photos de Téhéran, je n'ai pas eu le temps de visiter cette mégapole de 9 millions d'habitants. En même temps, la seule partie de la ville que j'ai pu voir n'avait rien de photogénique.

Nous sommes encore dimanche, je quitte l'hôtel à midi, après avoir enfin payé ma chambre, j'arriverai à l'aéroport à 17h30, pour un départ à 4h35 le lendemain, une longue attente commence.




Après avoir passé les contrôles de sécurité avec Django, me voici à l'atelier "Packing" pour la mise en condition de voyage de mon vélo et des sacoches.


Démontage des pédales, mise en alignement du guidon, dégonflage des pneus, Django prends l'avion pour la première fois.


Emballé dans une enveloppe à bulles, Django sera filmé avec efficacité.





Et voilà, tout est prêt pour l'embarquement

Arrivé à Marseille, après 31h de voyage, dont 7 h de vol avec escale à Istanbul.


Prêt pour repartir. Après avoir enregistré mon message vidéo, je rejoindrai ma soeur Régine, qui m'hébergera pour la nuit.

Dernière étape avant "les vacances"


Qu'il est beau mon "païs"


Parti de l'hôtel de Téhéran dimanche à midi, me voici à l'entrée d'Ollioules, mardi à 11h00, je termine la première partie de mon voyage. J'aurai parcouru 8.000km entre la France et l'Iran. 
En début juillet, je reprendrai un avion qui m'amènera à Bichkek, capitale du Kirghizistan (pas de visa nécessaire) pour reprendre mon aventure sur la route de la soie. J'éviterai ainsi le Turkménistan et l'Ousbekistan, difficile d'accès à cause des visas et potentiellement dangereux, surtout l'Ousbekistan où des cellules djiadistes auraient été repérées. 
Je vous donne donc rendez-vous en début juillet pour la suite de cette aventure. Merci à toutes et tous de m'avoir suivi, soutenu, vos commentaires et messages ont été pour moi un réel soutien, un encouragement à passer les moments difficiles et à ne rien lâcher.


Que c'est bon de rentrer à la maison !Grosses bises à tous !

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